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Affichage des articles associés au libellé yogaiyengar
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  L’IDIOTIQUE VISION Le sage Ribu avait enseigné son cher disciple Nidagha en ces termes : « Il ni un, ni deux. Il n’y pas de mantra, pas de tantra or rien de tout cela. Il n’y a pas d’écoute (srhavana), de réflexion (manana).  La profonde méditation (nidhidyasana) n’est qu’un malentendu. Les deux types de Samadhi n’existent pas. La mesure et ce qui est mesuré n’existent pas non plus. En fait, l’ignorance n’existe pas et le manque de discrimination non plus. Il n’y pas de Dharma, de pureté, de vérité, de peur. Il n’y a ni Guru, ni disciple. Il n’y a ni naissance, ni mort. Seul le soi existe. Sois certain que tu es ce soi et qu’il n’y a jamais eu de non-soi. » Bien que Nidagha fit preuve d’une très grande maturité et que sa dévotion pour son maître fut immense, sa conviction n’était pas encore assez forte. Il retourna dans sa ville natale et choisis de se dédier aux pratiques rituelles. Mais Ribhu aimait son disciple autant que ce dernier le vénérait. De temps en temps malgré son âge
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  BODHASARA Le yoga de l’absorption   L’esprit inquiet ne connaît pas Le bien-être de la quiétude. Pour s’en apercevoir, Ceux qui sont silencieux montrent l’absorption (laya).   Shiva a expliqué à la déesse D’innombrables méthodes d’absorption. Comment les connaître ? Comment les décrire ? Cependant, je  vais en décrire quelques unes. Au début du sommeil et à la fin de la veille, A la fin du sommeil et au début de la v e ille, Une absorption de l’esprit se produit naturellement. C’est à ce moment que l’on doit méditer sur le Soi. Quand un po rteur laisse tomber son fardeau Il se détend . C’est à se moment qu’il faut rendre hommage à Shiva En se laisser aller naturellement vers  le Soi   A chaque fois que l’esprit Se détend Il faut méditer sur le Grand Seigneur. C’est cela, rendre hommage à Shiva.   Quand on cultive l’amour Pour toutes choses, qu’elles soient désirées ou non ; L’esprit est sans désir ni haine. C’est cela rendre hommage à Shiva   La souffrance est le plus grand homma ge.
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LE GROGNEMENT DE L’OURS (extrait) La joie du naufrage Tu marchais vers moi chantant une comptine que je ne connaissais que trop bien. Pourquoi l’avais-je oublié ? Comment avais-je pu l’oublier ? Elle qui avait toujours été là comme un battement de cœur au cœur de ma vie. Tu m’as pris dans tes bras d’obscurité et ton visage de vacuité a effacé le mien. J’ai lutté contre ton baiser en sachant que je n’avais jamais désiré que lui. Le moment où tout s’effondre. Je me rappelle... cette nuit de vinasse sans fin au casino de ma vie, ayant tout joué, la cupidité au fond des yeux pour tout perdre dans un effrayant soulagement. Je ne t’ai pas reconnu. Je me rappelle… mendiant ces misérables hochets suintants les promesses cadavériques d’un futur inexistant, refermant mes mains sur du vent avec une stupeur viscérale. Je ne t’ai pas reconnu. Je me rappelle… cet instant de diamant où dans la blancheur indifférente d’un spécialiste résonnaient les mots 'tumeur terminale
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LES CINQUANTIÈMES HURLANTS Je rends grâce à ce qui me permet de rendre grâce. Je m’incline devant ma connerie. Louée soit sa profondeur abyssale qui me fait croire en son existence. Je m’incline devant les ‘joyeux Noël’ et ‘bonne année’ désespérés Je m’incline devant les comment ça va, moi ça va et toi ça va quand y’a plus rien qui va. Je m’incline devant les anniversaires, leurs gâteaux et cadeaux d’une amertume sans nom Je m’incline devant les séparations sabrantes Je m’incline devant les retrouvailles incandescentes Je m’incline devant les ‘je t’aime’ paniqués Je m’incline devant les ‘tu ne m’aimes pas’ transis Je m’incline devant les dis-moi comment tu te sens quand je m’en fous complètement Je m’incline devant tous mes projets moribonds Je m’incline devant ma rage qui pulse au creux de ma vie. Je m’incline devant toutes mes errances Je m’incline devant les hara-kiris de mes échéances Je m’incline devant le Titanic de ma vie qui recherche
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  Petit extrait de mes divagations d’accueil des pèlerins du vide à la 1ère semaine du Tardoun On revient toujours sur les lieux du crime. Les lieux du crime, la scène du crime si l’on peut dire ce sont les expériences. Le désir d’expérimenter. Les expériences qui me laissent quelque part insatisfait comme s’il y avait toujours quelque chose qui manquait. Rappelez-vous Jim Morrison “Riders on the storm Into this house, we're born Into this world, we're thrown Like a dog without a bone....” C’est donc notre désir qui s’exprime dans toute la ramification des expériences. C’est notre désir qui nous amène ici. Trouvez le temps, l’argent, le voyage, les avions, les trains, la voiture la préparation, les baguages, la transhumance. Pour se retrouver ici en présence et aller au bout du désir. Nous nous réunissons la veille du séminaire pour parler d’une orientation en sachant que la carte n’est pas le territoire. Cette orientation c’est celle de la non-orientation. Je préfère les terme
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  Première matinée du séminaire de Noël. Introduction à ce qui n’a besoin d’aucune introduction. Il était une fois l’histoire de yoginis et de yogis, de consciençonautes, de vagabonds du cœur qui se réunissaient secrètement dans les couloirs de l’espace et du temps.  Ces rendez-vous étaient l’occasion de se mélanger (melapa), et de contempler la mêlée cosmique de tous les noms et toutes les formes, la formidable, mais aussi effrayante danse de la Conscience. Ces mélanges, ces métissages et autres libations étaient l’occasion de célébrer la Conscience. Non pas uniquement dans son aspect de transcendance (transcendant l’espace, le temps et la condition humaine), mais surtout dans son immanence. À savoir la célébration de la Conscience dans toutes ses formes, toutes les situations et dans toutes ses limitations. Ces rencontres sont l’occasion d’un rappel, au travers de nos différences, de l’espace du cœur qui permet toutes ce
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  Petit bréviaire du glandeur Le grognement de l'ours (extrait). D’autant que je me souvienne j’ai toujours glandé. De chemin de traverse en étonnement, d’errements en émerveillements, je glane des glands de vacuité lumineuse au détour de l’inattendu. Je ne les cherche pas il s’offre à moi, en dépit de moi. Oh rien de très dramatique juste un murmure, presque inaudible lorsqu’on n’y prend pas garde. Une langue de lumière sur un mur décrépi au fond d’une cour oubliée remplit ma journée d’un cap évident. Le rappel de l’évidence de ma propre présence qui ne cesse d’exsuder de toute part. Cet homme quittant un magasin et qui, en guise d’au revoir lance un énigmatique « messieurs continuez bien ! ».  Tout à coup il y a le mystère de la parole qui se sacralise dans un malicieux n’importe quoi. Près de chez moi, attenant une maisonnette que l’on pourrait croire abandonnée, un carré de jardin à peine entretenu gardé dans u
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                                            Rendre Grâce Le grognement de l'ours extrait. A fleur de peau. Je rends grâce aux fractures inattendues de mon existence d’où jaillit une lumière aveuglante qui me laisse désarticulées et pantelant dans ces instants incandescents. Déboussolé par l’absence de repères, de stratégies, d’explications, de mots, de théories, livré à une peur sacrée qui m’éviscère. A fleur de tripes. Je rends grâce à tout ce que je ne comprends pas, tout ce que je n’accepte pas, tout ce qui m’hérisse de colère et de haine, à tout ce que je rejette dans mon effroi, lave incontrôlable et jaillissante qui me consume totalement . A fleur de cœur. Je rends grâce à tous ces soleils noirs, épée de silence qui me transperce de part en part. Je rends grâce aux mains de l’horreur qui pétrissent mon coeur sur la table du réel. Dans la chambre d’une clinique, ma mère était étendue dans le lit de sa complète vulnérabilité. Elle portait une couche comme un pagne d’innoce