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Affichage des articles du décembre, 2022
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LE GROGNEMENT DE L’OURS (extrait) La joie du naufrage Tu marchais vers moi chantant une comptine que je ne connaissais que trop bien. Pourquoi l’avais-je oublié ? Comment avais-je pu l’oublier ? Elle qui avait toujours été là comme un battement de cœur au cœur de ma vie. Tu m’as pris dans tes bras d’obscurité et ton visage de vacuité a effacé le mien. J’ai lutté contre ton baiser en sachant que je n’avais jamais désiré que lui. Le moment où tout s’effondre. Je me rappelle... cette nuit de vinasse sans fin au casino de ma vie, ayant tout joué, la cupidité au fond des yeux pour tout perdre dans un effrayant soulagement. Je ne t’ai pas reconnu. Je me rappelle… mendiant ces misérables hochets suintants les promesses cadavériques d’un futur inexistant, refermant mes mains sur du vent avec une stupeur viscérale. Je ne t’ai pas reconnu. Je me rappelle… cet instant de diamant où dans la blancheur indifférente d’un spécialiste résonnaient les mots 'tumeur terminale
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                                     Christian Pisano Bien que Christian Pisano pratique le Yoga Iyengar depuis plus de trente-cinq ans son processus est passé par le d'esapprentissage et la déconstruction  de tout ce qu’il avait appris pour en dégager ce qui lui tenait profondément à cœur et qui n’appartient à aucun système. Il se sent beaucoup plus comme un vagabond du yoga et revendique cette joyeuse errance qui est le cœur même de cette exploration Son approche pointe vers l’évidence de la Conscience.  Nous sommes déjà ce que nous recherchons même si nous ne l’avons pas encore reconnu. Il privilégie l’instruction spontanée au cœur de chaque asana ainsi que la reconnaissance d’une pédagogie vivante qui nous est innée, mais que nous avons bien souvent oubliée.  Dans sa jeunesse Il a séjourné plusieurs années en Inde pour étudier avec son maitre.  Ce fut aussi l’occasion d’étudier la philosophie ainsi que le sanskrit. Son inclination philosophique le porte vers l’approche non due
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                   Institut de Yoga Iyengar de Nice - Yoga à Nice Riquier Petit temple urbain qui donne l’opportunité d’explorer le mystère de la Conscience au travers de la forme corporelle. S’autoriser à se poser, à sentir, respirer, se réconcilier avec son processus dans une vision plus large et dégagée. La salle très spacieuse et totalement équipée reflète l’ambiance du lieu dans la compagnie de la statuaire des dieux et déesses qui rappellent au pratiquant ses propres capacités et énergies. Situe tout près du port, dans le  quartier  Riquier , l’institut vous permet d’explorer l’art du Yoga en toute confiance quels que soient vos besoins du moment en les respectant. La salle est équipée de tous les supports utilisés dans l’approche du Yoga Iyengar. Nous proposons des cours de yoga  hebdomadaires de tous niveaux qui vous permettent une approche graduelle et non compétitive.  Tout au long de l’année, il y aussi des stages de yoga et des cycles d’approfondissement permettant à ceux q
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LES CINQUANTIÈMES HURLANTS Je rends grâce à ce qui me permet de rendre grâce. Je m’incline devant ma connerie. Louée soit sa profondeur abyssale qui me fait croire en son existence. Je m’incline devant les ‘joyeux Noël’ et ‘bonne année’ désespérés Je m’incline devant les comment ça va, moi ça va et toi ça va quand y’a plus rien qui va. Je m’incline devant les anniversaires, leurs gâteaux et cadeaux d’une amertume sans nom Je m’incline devant les séparations sabrantes Je m’incline devant les retrouvailles incandescentes Je m’incline devant les ‘je t’aime’ paniqués Je m’incline devant les ‘tu ne m’aimes pas’ transis Je m’incline devant les dis-moi comment tu te sens quand je m’en fous complètement Je m’incline devant tous mes projets moribonds Je m’incline devant ma rage qui pulse au creux de ma vie. Je m’incline devant toutes mes errances Je m’incline devant les hara-kiris de mes échéances Je m’incline devant le Titanic de ma vie qui recherche
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  Petit extrait de mes divagations d’accueil des pèlerins du vide à la 1ère semaine du Tardoun On revient toujours sur les lieux du crime. Les lieux du crime, la scène du crime si l’on peut dire ce sont les expériences. Le désir d’expérimenter. Les expériences qui me laissent quelque part insatisfait comme s’il y avait toujours quelque chose qui manquait. Rappelez-vous Jim Morrison “Riders on the storm Into this house, we're born Into this world, we're thrown Like a dog without a bone....” C’est donc notre désir qui s’exprime dans toute la ramification des expériences. C’est notre désir qui nous amène ici. Trouvez le temps, l’argent, le voyage, les avions, les trains, la voiture la préparation, les baguages, la transhumance. Pour se retrouver ici en présence et aller au bout du désir. Nous nous réunissons la veille du séminaire pour parler d’une orientation en sachant que la carte n’est pas le territoire. Cette orientation c’est celle de la non-orientation. Je préfère les terme
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  Première matinée du séminaire de Noël. Introduction à ce qui n’a besoin d’aucune introduction. Il était une fois l’histoire de yoginis et de yogis, de consciençonautes, de vagabonds du cœur qui se réunissaient secrètement dans les couloirs de l’espace et du temps.  Ces rendez-vous étaient l’occasion de se mélanger (melapa), et de contempler la mêlée cosmique de tous les noms et toutes les formes, la formidable, mais aussi effrayante danse de la Conscience. Ces mélanges, ces métissages et autres libations étaient l’occasion de célébrer la Conscience. Non pas uniquement dans son aspect de transcendance (transcendant l’espace, le temps et la condition humaine), mais surtout dans son immanence. À savoir la célébration de la Conscience dans toutes ses formes, toutes les situations et dans toutes ses limitations. Ces rencontres sont l’occasion d’un rappel, au travers de nos différences, de l’espace du cœur qui permet toutes ce
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  Petit bréviaire du glandeur Le grognement de l'ours (extrait). D’autant que je me souvienne j’ai toujours glandé. De chemin de traverse en étonnement, d’errements en émerveillements, je glane des glands de vacuité lumineuse au détour de l’inattendu. Je ne les cherche pas il s’offre à moi, en dépit de moi. Oh rien de très dramatique juste un murmure, presque inaudible lorsqu’on n’y prend pas garde. Une langue de lumière sur un mur décrépi au fond d’une cour oubliée remplit ma journée d’un cap évident. Le rappel de l’évidence de ma propre présence qui ne cesse d’exsuder de toute part. Cet homme quittant un magasin et qui, en guise d’au revoir lance un énigmatique « messieurs continuez bien ! ».  Tout à coup il y a le mystère de la parole qui se sacralise dans un malicieux n’importe quoi. Près de chez moi, attenant une maisonnette que l’on pourrait croire abandonnée, un carré de jardin à peine entretenu gardé dans u
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                                            Rendre Grâce Le grognement de l'ours extrait. A fleur de peau. Je rends grâce aux fractures inattendues de mon existence d’où jaillit une lumière aveuglante qui me laisse désarticulées et pantelant dans ces instants incandescents. Déboussolé par l’absence de repères, de stratégies, d’explications, de mots, de théories, livré à une peur sacrée qui m’éviscère. A fleur de tripes. Je rends grâce à tout ce que je ne comprends pas, tout ce que je n’accepte pas, tout ce qui m’hérisse de colère et de haine, à tout ce que je rejette dans mon effroi, lave incontrôlable et jaillissante qui me consume totalement . A fleur de cœur. Je rends grâce à tous ces soleils noirs, épée de silence qui me transperce de part en part. Je rends grâce aux mains de l’horreur qui pétrissent mon coeur sur la table du réel. Dans la chambre d’une clinique, ma mère était étendue dans le lit de sa complète vulnérabilité. Elle portait une couche comme un pagne d’innoce
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Bodhasara de Narahari La bouche de la nuit. Une fois la journée passée dans les différentes activités selon nos rôles respectifs la jonction de la nuit arrive. Après s’être donné aux différents plaisirs du monde, nous retournons au samadhi. Ce qui est la caractéristique de la jonction de la nuit selon les sages. Quelques suggestions concernant la routine de la nuit Lorsque le jour et les des plaisirs du monde ont passé La bouche de la nuit est appréciée Avec l’arrivée de la nuit Que l’on ferme les portes de l’esprit Qu’on s’allonge dans le lit du Samadhi Enlaçant et embrassant la bien-aimée qui est sa propre nature Qu’on se donne avec joie à cette union dans son propre coeur. Christian Pisano  
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Lancinante nostalgie Il y a dans les tréfonds de notre regard une profonde mélancolie à jamais insatisfaite nous laissant désemparés devant nos cadavres d’expériences. Nous restons la gueule entrouverte comme si à chaque fois nous était enlevé une nourriture que nous ne pouvons jamais goûter. Nostalgie d’une saveur de plénitude, de satiété, de tranquillité. Horizon que nous espérons atteindre en déployant un univers de projets, de relations, de situations dans un futur hypothétique. Nous ne vivons qu’un éternel dimanche après-midi pluvieux ou on l’a déjà regardé tous les dvds, appelé tous les amis fait tous les stages dans le grand supermarché de la spiritualité, vu tous les gurus reçu toutes les initiations. Il n’y pas assez de destinations, d’avions miraculeux à prendre pour essayer de colmater les brèches abyssales du réel, de l’incertitude. L’espoir nous fait miroiter une issue de secours, un éveil glorieux, une fin remplie de sens comme dans les expressions faire face à sa mort.